Visité en : Août 2016
Tarif : à partir de 170 € la nuit en chambre double
Site web : http://www.fairmont.com/hotel-vancouver/ 

Lors de notre récent voyage au Canada, il était question de loger dans au moins un hôtel de luxe, « histoire de se faire plaisir » comme on dit. Après deux semaines à crapahuter dans les montagnes, cela voulait dire se poser à Vancouver, dans un bel établissement renommé pour sa qualité. Presque naturellement, nous avons choisi le Fairmont Hotel du Downtown. Après tout, le prestige de la marque et l’architecture mythique de l’hôtel en faisaient un candidat de choix. Rarement (mais cela arrive), la bonne idée peut se révéler être une mauvaise surprise… ceci en est un exemple.

Vous ne pouvez pas manquer le Fairmont Hotel Vancouver, situé en plein milieu de l’artère principale de la ville. Son architecture des années 30 se distingue nettement des gratte-ciels en verre des alentours. On se croirait presque dans un classique d’Hollywood. Première impression positive donc… jusqu’à ce qu’on cherche comment rentrer dans ce fichu hôtel.

On s’attendait à une porte cochère donnant sur l’avenue, avec voiturier pour nous accueillir… et bien non, nous avons mis au moins 15 min à trouver le parking, situé discrètement dans une rue perpendiculaire. Ça n’a pas l’air bien grave comme ça, mais il faut savoir que nombre de rues sont en sens unique à Vancouver, autant dire que ce fut une galère de trouver comment y accéder, en arrivant pourtant d’une artère principale qui longeait l’hôtel.

Une fois arrivés, nous sommes allés garer nous-même notre voiture dans le parking de l’hôtel : mauvaise idée. C’était moche et peu praticable, mais de toute façon, le parking est payant pour 40$ la nuit. A ce prix-là, autant laisser faire les voituriers (c’est le même prix) ! Et oui ça peut paraître cher, mais c’est monnaie courant dans les grands hôtels situés au cœur des villes. Les motels les moins chers eux, proposent des places de parking gratuites, allez comprendre…

Le hall d’entrée et les espaces publics ont été remis à neuf, et dignes de ce qu’on attend d’un 4 étoiles. Bar, restaurant et boutiques chic sont de rigueur, tout comme les beautiful people. Je n’ai pas été bluffé par le service mais il était correct, si ce n’est impersonnel. Bon, on doit pas être le public visé à priori.

Les couloirs de l’hôtel tranchent avec le lobby et on retrouve l’esprit classique des lieux.  Selon les étages, les teintes varient au niveau des moquettes ou des papiers peints. On retrouve la patte d’un hôtel luxueux qui a vécu. Ce style se poursuit dans les chambres, mais avec un hic.

A première vue, les chambres n’ont rien de spécial. Ce n’est pas la folie niveau déco, le style classique se poursuit, mais c’est un peu fadasse, pas moche en soi mais passéiste. Mais surtout, les papiers peints se décollent, surtout dans la salle de bain, qui est elle minuscule avec une douche vieillotte. Les lits grincent à moitié. Le wif-fi est payant pour 14$ par jour (!) La chambre n’est pas immense, avec des espaces perdus (un second espace bureau dans le couloir qui aurait pu être récupéré pour agrandir la salle de bains…) Ce qui me saute aux yeux dans ce moment-là, c’est que l’hôtel ne s’est pas mis au goût du jour. Il est resté sur ses acquis, le prestige de son nom, en ne ravalant que les espaces d’accueil histoire de ne pas repousser les potentiels clients.

Cette impression s’est malheureusement confirmée alors que nous sommes allés tester la piscine. En général, difficile de se rater sur cet aspect et pourtant… le Fairmont Vancouver y est arrivé ! Entre les solariums improvisés sur les terrasses entourées de systèmes de ventilation, de la rouille coulante dans le bassin et le jacuzzi, des travaux de ravalement extérieurs non camouflés (des stickers opaques sur les vitres auraient suffi), une eau non chauffée, un point d’accueil/bar laissé à l’abandon, la verrière au plafond crade… bon à ce stade, on ne peut pas parler de négligence, il est évident que l’hôtel a jeté l’éponge, peut-être que cette piscine n’est pas très fréquentée par la clientèle (on la comprend ceci-dit), ou alors il y a des plans futurs qu’on ignore… toujours est-il que pour la gamme de l’hôtel, le prix payé et le positionnement d’excellence de la marque Fairmont, c’est inadmissible. Au grand minimum, j’aurais voulu une eau de piscine chauffée.

La piscine s’accompagne d’un espace fitness avec sauna, qui était déjà mieux (propre et fonctionnel), mais assez austère tout de même. Là encore, un redesign serait le bienvenu. On appréciera aussi l’absence des produits habituels au niveau des douches (déo, creme de rasage etc), avec la mention « demandez nous pour les produits », alors qu’on a pas croisé un membre du personnel… ou alors la fontaine à eau vide et non rechargée. Peu accueillant.

En conclusion, ne jamais se fier à une première apparence. Le Fairmont Vancouver n’a de prestige que le nom, et doit en jouer. Les prestations n’étaient pas mauvaises en soi (sauf l’espace détente, clairement), mais pour les prix pratiqués (en plus du WiFi et parking payants), ce n’est clairement pas à la hauteur. Pourtant je suis sûr qu’il y a des chambres et suites magnifiques, comme le montre le site officiel… Malheureusement nous ne pouvons pas, à ce jour, recommander cet établissement qui est encore aujourd’hui une icône de la ville…

On a aimé

• L’emplacement
• L’architecture
• Le lobby, les espaces communs

On regrette

• Les chambres un peu vieillottes et mal entretenues
• La taille de la salle de bain
• L’espace piscine délabré
• Le parking et le wi-fi payants
• Le mauvais rapport qualité/prix

Note : 14/20