Visité en : Octobre 2014
A partir de 60 € la nuit
Bons plans : non
Site officiel : https://uk.hotels.com/ho407070/hida-gasshoen-takayama-japan/
Je me suis toujours dit : « si tu passes par le Japon, il faudra loger dans un ryokan ». Les ryokan, ce sont des hébergements traditionnels chez l’habitant, le plus souvent dans des maisons villageoises typiques de ce pays. On trouve plusieurs sortes de ryokan, mais la plupart proposent vraiment la vie « à la japonaise » telle qu’on a pu l’imaginer en regardant des séries japonaises ou en lisant des mangas : tatamis à même le sol, kimonos, bains chauds, repas traditionnels… bref quoi de mieux qu’un ryokan pour s’immerger dans la culture japonaise ! (même si les prix ne sont en général pas donnés). Retour donc sur notre expérience dans le ryokan Hida Gasshoen de Takayama, une ville dont très honnêtement je n’ai plus grand souvenir, si ce n’est qu’elle était sur la route de notre périple asiatique en 2014 et qu’on la surnomme « le petit Kyoto » en raison de ses monuments historiques.
Dès notre arrivée en début de soirée, j’ai trouvé dans ce ryokan ce que j’étais venu chercher : une bâtisse à l’orée d’un bois, imposante maison familiale, avec une forte atmosphère. Un chemin pentu, tortueux, nous a emmené du petit parking à la maison familiale, à travers un jardin peu éclairé et sa mare enjambé par un petit pont de bois. C’était à la fois flippant, irréel et terriblement attractif à la fois ! Il faut dire qu’au Japon, on se sent toujours en sécurité.
A l’entrée, tradition oblige, des chaussons attendent les visiteurs, car chacun doit enlever ses chaussures. Encore un point que j’adore dans l’hospitalité japonaise : tout le monde en chaussettes ou chaussons à l’intérieur, vive la propreté, l’hygiène et le confort ! Malgré l’heure tardive de notre arrivée (bon il n’était que 20h mais les ryokans étant des maisons d’hôte, il y a des horaires à respecter, et parfois des couvre-feu), le responsable de l’établissement, parlant un anglais approximatif mais compréhensible, était là pour nous accueillir et nous faire le tour de l’établissement.
Le ryokan se divise en deux parties distinctes, l’accueil, les bains chaud (onsen) et la salle à manger au rez-de-chaussée, et les chambres (avec salle de bain au bout du couloir) à l’étage. Nous nous sommes instantanément sentis à notre aise : tout le monde respecte le calme ambiant, d’ailleurs nous ne croiserons que peu de monde, et encore qu’au petit déjeuner. Il y a de la moquette partout, et des petits espaces salon au RDC et à l’étage, avec des magazines. Le WiFi était inclus, même si ça ne captait pas partout. Tout était d’une propreté irréprochable, comme souvent au Japon.
Lors de notre séjour, nous avons eu 2 chambres de deux (il y a des chambres familiales). Les chambres sont assez basiques, une vingtaine de m² avec une petite table, une télévision et une porte coulissantes pour créer une petite séparation. Comme dans beaucoup d’établissements japonais, les pyjamas sont fournis, ainsi que des robes de chambre façon kimono (le Yukata) qu’on enfile pour se promener, aller manger… Les « lits » sont des matelas qu’on déplie sur les tatamis composant le sol avant de se coucher, avec une couette et un coussin fourni. Je dois avouer que ce n’était pas super confortable. La literie japonaise est traditionnellement assez dure, et dans le cas précis on dormait quasiment à même le sol. Le coussin était vraiment très dur, et je me suis retrouvé le lendemain avec un torticolis carabiné, qui durera plusieurs jours… je ne peux pas vraiment juger des autres ryokans, j’ai eu des avis négatifs de voyageurs français sur ce type d’hébergement qui est c’est vrai assez atypique et loin des standards de confort occidentaux. Mais j’ai aussi pu dormir dans d’autres chambres traditionnelles japonaises avec des matelas au sol beaucoup plus épais, et j’ai trouvé cela très agréable. Des fois, il faut savoir mettre de côté ses attentes pour vivre une drôle d’expérience ! Depuis notre visite, l’établissement propose aussi des chambres avec de vrais lits.
Nous n’avons pas eu l’occasion de dîner au ryokan, mais avons pu tester le petit déjeuner. Un festin de roi préparé par nos hôtes, même si la nourriture peut perturber au premier regard (et même au deuxième !). Laissez de côté tous vos codes gastronomiques, ici le petit déjeuner est sûrement très sain, mais les saveurs sont surprenantes. Soupe, poissons fumés, œufs crus, gingembre et autres joyeusetés sont au programme. En fin de compte, difficile de vraiment savoir ce qu’on a mangé…
L’autre point fort du ryokan , c’est son onsen privatif au rez-de-chaussée. Un espace de douche avec un grand bain chaud format jacuzzi, le tout donnant directement sur les arbres et la vallée (Takayama est située dans une région assez montagneuse) par une porte coulissante… attention aux courants d’air ! Ouvert de jour comme de nuit, à la mode japonaise, le onsen permet de vraiment se prélasser. Le salon attenant propose même un fauteuil massant pour les plus téméraires qui arriveront à piger quelque chose à la télécommande!
En conclusion
Fort d’un emplacement au calme et d’une architecture typique, le ryokan Hida Gasshoen surprend par la qualité de son accueil et la propreté des lieux. On passera outre le confort très sommaire de la nuit à même le sol pour se rappeler surtout de l’expérience unique et authentique du lieu, avec un vrai coup de cœur pour la salle à manger et le bain chaud en accès libre. Bien qu’il existe des centaines de ryokans au Japon, nous pouvons sans soucis recommander celui-ci !
On aimé…
- L’ambiance du ryokan et ses jardins
- L’ambiance typique japonaise
- L’accueil de nos hôtes
- Le onsen
- Le petit déjeuner, trop bizarre mais copieux et mythique
On regrette…
- C’est pas facile de dormir quasiment à même le sol, avec des coussins en pierre ^^
Une réflexion sur “Ryokan Hida Gasshoen – Takayama, Japon”