Hotel Charles Lindbergh – Phantasialand, Allemagne

Visité en: septembre 2021
Tarif : 400€ (package expérience pour deux)

En 2019, le parc d’attraction Phantasialand a surpris tout le monde en annonçant la création de chambres à coucher (ou plutôt de cabines) dans la zone Rookburgh alors en construction. Au vu de l’espace disponible, chacun se demandait comment ce nouvel hôtel allait pouvoir s’imbriquer dans un land déjà exigü. C’était sans compter sur l’imagination propre à Phantasialand, qui a encore une fois transformé le challenge en opportunité, pour proposer une expérience unique à ses visiteurs. Car oui, plus qu’un hôtel, dormir au Charles Lindbergh est une expérience, qui ne conviendra d’ailleurs pas à tout le monde. Explications.

Emplacement

Comme tous les hôtels de Phantasialand, le Charles Lindbergh est situé à la frontière entre la ville et le parc d’attractions. Sa façade ne paye pas spécialement de mine, et les clients doivent même garer leur véhicule sur le parking du parc situé sur le trottoir d’en face. Même l’entrée se veut discrete, sans voiturier ou hôte d’accueil, avec un simple interphone à activer devant une porte fermée.

Une fois à l’intérieur cependant, on plonge dans un autre univers. La thématisation ultra poussée et l’ambiance propre du land dont il fait partie, rendent le Charles Lindbergh très dépaysant, et totalement interconnecté avec Rookburgh. Sans doute plus que les autres hôtels, le Charles Lindbergh fait partie de l’histoire du land.

Il existe un accès privé à celui-ci depuis/vers le land, très pratique, mais il propose en plus d’autres avantages. Son restaurant (ouvert à tous les visiteurs le midi) est privatisé le matin et le soir, tandis que son bar est 100% exclusif pour les clients de l’hôtel. Passée la fermeture du parc, les clients peuvent également déambuler dans le land de nuit jusqu’à environ minuit, sans attraction certes, mais c’est un avantage non négligeable pour profiter d’un land vidé de ses visiteurs, et faire le plein de photos (les éclairages restent allumés pour profiter du décor).

Style

Amateurs de voyage, d’aviation et d’architecture steampunk, cet hôtel est fait pour vous. Dès la porte d’entrée franchie, le visiteur se retrouve dans un autre monde, inspiré d’un hall d’aérodrone à l’ancienne, avec notamment son tapis à bagage, comme si on s’apprêtait à embarquer dans un dirigeable amarré non loin de là.

Un peu plus loin, le lobby se compose de deux guichets, de canapés et fauteuils à l’ancienne, avec une décoration qui rappelle les intérieurs du célèbre Nautilus que l’on peut visiter à Disneyland Paris. Portes en métal, rivets, briques, baies vitrées donnant sur le roller coaster F.L.Y. qui passe régulièrement à proximité des murs… la mise en ambiance est parfaite.

Ajoutez à cela des livres anciens, des vieux journaux qui trainent, du mobilier décoratif du début du siècle, un soucis du détail qui va jusqu’aux toilettes, aux couloirs, escaliers, ascenseur et bagagerie, et on ne peut qu’être charmé par l’ensemble.

Tous les espaces sont de plus à taille humaine, rendant l’expérience encore plus privative. On a pas vraiment l’impression d’être à l’hôtel, ou alors un petit établissement ultra privé.

Passé le lobby, l’hôtel se composent de 6 ailes identiques (réparties en « gate ») pour 106 chambres en tout. Il s’agit d’une succession de cabines sur environ 5 niveaux, qui se rejoignent par des passerelles, permettant de rapidement circuler sur l’ensemble de la structure. Le dernier étage propose en son centre une plateforme d’observation surplombant le land entier, avec petit banc et même une sorte de solarium pour s’allonger et regarder les étoiles. Un bon point, même si avouons le, la vue est quasiment la même d’à peu près partout (surtout, aucune chambre ne donne directement vue sur le land, donc pas de regret).

Les chambres

Les chambres, qu’on rejoint par escalier ou ascanseur, sont donc des cabines telles qu’on pourrait en trouver dans des dirigeables ou des clippers de l’époque.

Conçues pour deux personnes, elles sont donc exigües, et pourraient être trop petites pour certains… d’autant que le plafond est vouté comme dans un avion, pour plus de réalisme. Si on peut tenir debout sans problème entre les lits et dans la salle de bain, on reste quand même un peu à l’étroit une fois sur son lit.

Pour les points positifs, les chambres sont magnifiquement décorées et très bien pensées. Les rangements sont étonnamment nombreux (il y en a peut-être même trop pour la durée moyenne du séjour dans ce type d’établissement), on peut improviser une ouverture dans le mur en bureau d’appoint, il y a une belle télévision rétractable qui se replie contre le mur etc. Si la chambre n’a pas de fenêtre, il y a néanmoins une vitre (fumée) dans la salle de bain pour ajouter de la lumière naturelle, et chaque porte de cabine dispose d’une sorte d’écoutille qui peut s’ouvrir et se fermer pour voir à l’extérieur (un peu comme un œil de bœuf géant)

Rien à dire non plus sur la décoration, totalement immersive. Vieilles photos de famille encadrées au mur, chrome, bois, métal, salle de bain/WC carrelée, exigüe mais tout confort avec douche à l’étalienne, et même des lunettes d’aviateur et un foulard de pilote suspendues à une lampe en guise de touche de détail ! Superbe. A défaut d’être large (il n’y a pas de lit double, seulement deux lits simples), la literie est confortable, et il y a la climatisation. On aura cependant toujours un peu peur de se cogner dans les tablettes adjacentes ou au plafond en se relevant trop vite. Avis aux claustrophobes. Pour les familles, on peut réserver des cabines communicantes.

Un point à soulever vu le type d’établissement. L’isolation phonique n’est pas géniale. Dès 8h30 les montagnes russes sont en test et font vibrer les murs adjacents en plus de rugir en passant à proximité des chambres. On imagine que vous ne venez pas forcément dans un parc d’attractions de ce type pour dormir jusqu’aux aurores mais vous êtes prévenues. On peut également entendre les personnes marcher à votre étage (comme dans les motels donnant directement sur des balcons extérieurs), et même dans certaines instances, les cabines voisines (par exemple, si vous êtes dans la salle de bain et que le voisin ouvre sa douche aussi). Ce n’est pas un point qui nous a dérangé outre mesure, mais ça reste une réalité.

Equipements et services

Côté pricing, l’hôtel joue la simplicité et le storytelling avec un seul forfait unique. Pour 400€ pour deux personnes, chaque visiteurs reçoit : une nuit d’hôtel au Charles Lindbergh, un billet d’entrée 2 jours à Phantasialand, deux coupe-file pour l’attraction F.L.Y., un petit déjeuner buffet et un dîner complet au restaurant Uhrwerk du land Rookburgh (qui fait techniquement partie de l’hôtel).

Le prix nous a paru très compétitif pour la qualité de la prestation. Le petit déjeuner est de qualité, mais le dîner est pour le coup bluffant, car on peut choisir entrée, plat et dessers parmi toute la carte, et l’addition veut vite chiffrer ! D’autant que la nourriture est inventive, copieuse et délicieuse.

Attention, l’horaire du repas est imposé à l’avance et on vous la communique au check in, et si vous ne faites pas de réclamation très tôt (même par mail lors de votre réservation), vous pouvez vous retrouver avec les derniers horaires disponibles du genre 18h45…

A travers des coursives encore une fois thêmées, l’hôtel vous donne aussi un accès exclusif au Bar 1919, petit havre de paix très cosy et malgré tout populaire, avec sa bibliothèque, son billard et ses fléchettes, et sa large carte de cocktails. Un véritable « club des explorateurs » à la décoration inspirée, qui dispose également d’une terrasse extérieure très sympa située juste sous les rails du coaster, au bord d’un bassin à débordement ! On y aurait bien vu une piscine, cela aurait été la grande classe, mais point de loisir aquatique à l’horizon.

En conclusion

A la différence du Ling Bao et du Matamba, l’hôtel Charles Lindbergh joue la carte de la fantaisie pure, et représente un magnifique délire d’architecte de parc d’attractions. Loger ici relève de l’aventure, et le confort pur passe au second plan, même si il n’est pas pour autant absent. En couple ou entre amis, pour une expérience « différente » et une vraie bouffée d’évasion, nous recommandons grandement le Charles Lindbergh aux passionnés de montagnes russes, de parcs à thèmes et de thématisation !

On a aimé…

  • Le layout inventif compte tenu de l’espace limité dans le land
  • L’esprit d’aventure et de voyage qui règne un peu partout
  • La thématisation des lieux, époustouflante surtout en intérieur
  • L’ingéniosité des rangements/agencements dans les capsules pour dormir
  • La vue sur le land depuis un peu partout dans l’hôtel
  • La qualité du restaurant Uhrwerk, qu’il s’agisse du petit déjeuner mais surtout du dîner
  • Le guide d’accueil de l’hôtel, un collector juste sublime à conserver !
  • Les coupe file pour FLY (deux par personnes à utiliser n’importe quand pendant le séjour)
  • L’entrée privative au land Rookburgh
  • La possibilité de se balader dans Rookburgh après la fermeture du parc

On regrette…

  • Parking extérieur de l’autre côté de la route, non thématisé
  • Espaces pour dormir un peu exigüs
  • Insonorisation moyenne
  • L’horaire imposé pour le repas
  • Pas de piscine, dommage il y avait moyen de pousser le délire
  • La vue sur les backstages depuis les salles de bain dans certaines ailes
  • Il est difficile d’entendre les employés derrière leur guichet à cause d’une vitre en plexiglas
  • Nous avons perdu l’eau chaude le matin de notre réveil

Note finale : 17,5/20

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